La bientraitance en quelques mots …
Selon l’ANESM (Agence nationale de l’Ă©valuation et de la qualitĂ© des Ă©tablissements et services sociaux et mĂ©dico-sociaux), la bientraitance est une culture inspirant les actions individuelles et les relations collectives au sein dâun Ă©tablissement ou dâun service.
Elle vise Ă promouvoir le bien-ĂȘtre de lâusager en gardant Ă lâesprit le risque de maltraitance.
Elle ne se rĂ©duit ni Ă lâabsence de maltraitance, ni Ă la prĂ©vention de la maltraitance.
La bientraitance se caractĂ©rise par une recherche permanente dâindividualisation et de personnalisation de la prestation. Elle ne peut se construire au sein dâune structure donnĂ©e quâau terme dâĂ©changes continus entre tous les acteurs.
Pour le Pr Robert Moulias, président honoraire de la fédération 3977 contre la maltraitance, la bientraitance* a des préalables :
– compĂ©tence,
– dĂ©ontologie,
– conscience de son action,
– respect de la dignitĂ©,
– effectifs suffisants
8 exigences dĂ©coulent de ces prĂ©alables afin d’inscrire la prise en soin, lâassistance et lâaccompagnement dâune personne « dĂ©pendante » dans une dynamique de bientraitance :
- conscience de son rĂŽle,
- connaissance et pratique des bons gestes au bon moment,
- déontologie professionnelle,
- respect de la dignitĂ©, de lâautonomie, des capacitĂ©s restantes et des souhaits de la personne,
- connaissance de ses propres limites,
- rĂ©flexion sur les actions entreprises pour le bien de la personne et leur sens, travail « collĂ©gial » en Ă©quipe : on ne peut ĂȘtre bientraitant tout seul,
- savoir se remettre en question. La bientraitance est un objectif permanent : nul ne peut se proclamer « bientraitant ».
* Extrait d »une communication au CongrÚs de Gériatrie de Nice 2010