Pour les personnes qui ont dans leur entourage un proche vulnérable, la prévention de la maltraitance passe par un effort de vigilance :

‱ Être attentif Ă  l’état de fatigue, physique ou psychologique de l’aidant, du compagnon, de la compagne… : l’entourage peut proposer son aide, pour de petits services ou des temps plus longs.

‱ Mesurer l’isolement de la personne vulnĂ©rable et/ou de l’aidant : tĂ©lĂ©phoner, passer mĂȘme rapidement permet de limiter l’isolement et le sentiment de solitude.

‱ Percevoir des changements brutaux : changements physiques, psychologiques, sociaux (dĂ©mĂ©nagement qui ne semblait pas prĂ©vu, accueil en Ă©tablissement qui semble fait dans l’urgence sans raison apparente, gĂȘne financiĂšre).

 

Ces changements peuvent ĂȘtre un signal d’alerte.

 

Pour les professionnels de santé que faire ?

 

‱ la « maltraitance » doit ĂȘtre comprise par tous de la mĂȘme maniĂšre,
‱ les pratiques professionnelles doivent ĂȘtre interrogĂ©es et discutĂ©es.

‱ pouvoir parler des difficultĂ©s ou dysfonctionnements rencontrĂ©s sans crainte,
‱ s’assurer que les protocoles sont compris,
‱ respecter les diffĂ©rentes obligations : contrat de sĂ©jour, conseil de vie sociale.

 

Le respect des différents acteurs

Les relations entre l’équipe professionnelle, la personne accompagnĂ©e et les familles sont complexes et souvent sources de malentendus pouvant dĂ©boucher sur des situations de maltraitance.

 

Pour les aidants

Le principe clé : ne pas se laisser enfermer dans une situation de souffrance.

Les relations d’affection, d’amour ou de respect qui lient l’aidant principal Ă  une personne ĂągĂ©e dĂ©pendante ou Ă  une personne en situation de handicap, les moments de complicitĂ© partagĂ©e ou de bien-ĂȘtre mutuel peuvent ĂȘtre mis Ă  mal pour des raisons complexes.

Les aidants peuvent ĂȘtre soumis Ă  des difficultĂ©s multiples : physiques, morales, psychologiques, financiĂšres, organisationnelles


Ces difficultĂ©s peuvent amener Ă  des Ă©tats de souffrance, d’épuisement pouvant conduire Ă  des attitudes et des comportements inadaptĂ©s.

Ces risques sont rĂ©els et ne doivent pas ĂȘtre masquĂ©s. Il ne faut pas non plus culpabiliser de ne pouvoir ĂȘtre en permanence Ă  la hauteur de l’image que l’on a de son rĂŽle.

 

Faire part des difficultĂ©s, faire appel Ă  d’autres pour soutenir, dĂ©culpabiliser, pourra aider Ă  trouver la ou les solutions utiles pour assurer le bien-ĂȘtre de l’aidant et de la personne aidĂ©e.