Projet de loi contre les maltraitances : un premier pas
 sur une longue route

 

 

COMMUNIQUĒ DE PRESSE

 



Paris, le 20 juillet 2021


Projet de loi contre les maltraitances : un premier pas… sur une longue route

La FĂ©dĂ©ration 3977 salue la proposition de loi N° 4286, dĂ©posĂ©e le 29 juin, par un groupe de dĂ©putĂ©s Ă  l’AssemblĂ©e Nationale « visant Ă  promouvoir la bientraitance dans l’accompagnement des personnes en situation de vulnĂ©rabilitĂ© et des majeurs protĂ©gĂ©s et Ă  lutter contre la maltraitance », inscrivant la dĂ©finition des maltraitances dans le code de l’action sociale et des familles.

Cette proposition met en lumiÚre une question à la fois sociale et de santé publique, dont :
– la frĂ©quence reste inconnue en France, faute d’enquĂȘte en population ;

– les consĂ©quences sur la santĂ©, la qualitĂ© de vie et les droits des personnes vulnĂ©rables sont rĂ©duites Ă  des tĂ©moignages qualitatifs ;

– la plupart des situations ne font l’objet ni d’alertes, ni de signalements.

La Fédération souhaite toutefois souligner que :
– la majoritĂ© des alertes pour maltraitance, reçues Ă  la FĂ©dĂ©ration 3977, portent sur des personnes en situation de vulnĂ©rabilitĂ©, vivant Ă  domicile et non en Ă©tablissement

– l’accĂšs des victimes aux services et institutions susceptibles de mettre en Ɠuvre des mesures pour faire cesser les maltraitances est aujourd’hui dĂ©risoire. La prioritĂ© d’aller vers les victimes, de leur offrir une Ă©coute, un soutien, un conseil et un accompagnement vers ces recours, est absente de la proposition de loi ;

– la plupart des alertes pour maltraitance, reçues Ă  la FĂ©dĂ©ration 3977, portent sur des personnes qui ne sont pas des majeurs protĂ©gĂ©s : une loi contre les maltraitances devrait aller au-delĂ  de cette population ;

– les rĂ©ponses Ă  proposer aux victimes de maltraitances ne peuvent ĂȘtre restreintes au seul pĂ©rimĂštre juridique, qui vise exclusivement Ă  sanctionner ;

– l’implication de la personne de confiance, dont la dĂ©signation est loin d’ĂȘtre exhaustive, ne peut rĂ©sumer la prĂ©vention des maltraitances, et implique des garanties ; les proches sont mis en cause dans la majoritĂ© des situations de maltraitance au domicile ;

– la crĂ©ation d’un observatoire implique des principes de partage d’information, un systĂšme de classement commun, une organisation et des compĂ©tences qui font dĂ©faut.

 

La FĂ©dĂ©ration 3977 propose l’organisation d’une Ă©tude descriptive afin de situer l’importance et la diversitĂ© des victimes de maltraitances dans notre pays. Elle souhaite contribuer aux rĂ©flexions et aux propositions visant Ă  lutter contre les maltraitances en France.

 

Voir le projet de loi

Pas d’alerte en un clic pour les victimes de maltraitances

La FĂ©dĂ©ration 3977 contre les maltraitances a pris connaissance des termes de l’appel d’offre du MinistĂšre de la Justice pour un numĂ©ro national d’appel des victimes, rĂ©duisant leur Ă©coute Ă  6 minutes au maximum pour la plupart des appels.

Tout en comprenant la nĂ©cessaire prise en compte des contraintes matĂ©rielles, la FĂ©dĂ©ration 3977 considĂšre que les limites fixĂ©es dans les termes de cet appel d’offre ne permettent guĂšre d’assurer une Ă©coute et une rĂ©ponse de qualitĂ© aux victimes.

 

Le 5 juillet 2021, La Fédération a publié un communiqué de presse.

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